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[2.2.6] Remarques finales
Ainsi que nous venons de l'observer, le parler
d'Yport présente des différences avec les
parlers des communes voisines. Nous avons recueilli, dans
le domaine de la prononciation, des variétés
spécifiques s'écartant de celles que l'on
peut remarquer dans le reste du pays de Caux. En morphologie,
une forme de participe passé inusitée dans
les localités voisines est encore vivante aujourd'hui.
Le lexique yportais présente des variations comparé
à celui des autres villages, mais ces variations
existent dans l'ensemble du pays de Caux et nous n'avons
jusqu'alors relevé aucun item ou locution qui ne
soit employé qu'à Yport.
Les différences que nous venons de citer, entre parler
yportais et parlers d'autres localités, sont-elles
le fait d'une influence grecque ? Dans le vocabulaire, seuls
deux termes dialectaux, répandus dans l'ensemble
du pays de Caux, ont une origine grecque (boutique
" épicerie " et câstrole " faitout ").
Qu'en est-il de la morphologie et de la prononciation ?
La finale du participe passé masculin -eu,
spécifique à Yport selon nos enquêtes
actuelles, se rappoche-t-elle de celle du participe du grec
ancien ? Les formes de participes grecs que nous avons examinées
(le grec ancien possède des formes de participe présent,
futur, aoriste et parfait), à l'actif et au moyen-passif,
n'ont pas de finales en --eu. Ajoutons que le grec
ancien, en sus du masculin et du féminin, a une forme
de neutre, que la déclinaison et la conjugaison comportent
une forme de duel, phonomènes dont il n'y a pas de
trace dans le parler d'Yport qui, hormis les variétés
de prononciation que nous nous avons décrites ci-dessus,
présente une parfaite similitude avec, par exemple,
la langue de Senneville.
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