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retour Quelques notes sur les habitations de la falaise d'aval...

A l'instar de nombreuses communes littorales, Yport possédait des "gobes", habitations taillées dans la falaise. Deux sites distincts sont encore bien visibles sur la falaise d'aval.

La maison Duval
Le premier de deux est mieux renseigné puisque plusieurs cartes postales anciennes nous le présentent en détail. Il s'agit, comme on peut le voir sur la photo de gauche, d'un habitat composé d'un rez de chaussée et d'un étage. Au pied de la falaise, devant la porte, un petit jardin fermé par une barrière.

On remarquera l'ornementation des fenêtres et de la porte faites de gros silex maçonnés. Une date sur la porte indique "1864".

Est-ce l'année de creusement des cavités ou seulement celle de l'établissement des propriétaires ?

Reserve - Détail

Pendant la guerre 1939-1945, les Allemands transformèrent l'habitation en blockhaus.

C'est d'ailleurs la seule partie visible actuellement.

Le rez-de-chaussée de cette habitation se trouve aujourd'hui sous le remblai de terre qui longe la falaise à cet endroit.

Sur le côté, une porte de béton (photo de gauche) ouvre sur un ancien dépôt de carburant dont les citernes sont encore visibles.

Après la guerre, il était utilisé pour stocker le fuel des canots (photo de droite).

La réserve de fuel


Les anciennes remises Les quatres excavations que l'on distingue sur cette photo ne sont pas naturelles. Elles furent creusées au pied de la falaise pour servir "d'habitation, écurie et magasin".

Au début du 20e siècle, ces quatre excavations avaient perdu leur usage premier et servaient à entreposer les déchets de poissons récoltés sur la plage après leur nettoyage auxquels on ajoutait du varech prélevé sur le rocher. Mis à pourrir, ils devaient fournir de l'engrais vendu par la suite aux cultivateurs de Criquebeuf en Caux. Nombreuses étaient les plaintes émanant de vacanciers qui réclamaient des mesures pour stopper le stockage des déchets.

 

Un rapport du docteur Dufour* daté d'août 1913 détaille longuement l'utilisation faite de ces cavités. La description qu'il en donne rend compréhensible les plaintes répétées de certains habitants :

"[...] A l'arrivage des barques de pêche, à Yport, les marchandes procèdent sur la plage au dépeçage des produits de la marée ; et la criée terminée, une personne préposée à cet office recueille les déchets épars sur le galet et les transporte dans une grotte creusée dans la falaise à l'extrémité du boulevard maritime.
Tous ces détritus sont versés dans une baille [n.d.a. : un trou] où ils s'accumulent et y croupissent jusqu'au complet remplissage du récipient, c'est à dire plus ou moins rapidement selon l'importance des arrivages. Le moment venu, l'adjudication des gadoues averti par qui de droit, procède à l'enlèvement de ces immondices. L'opération se fait à la nuit, c'est vrai, mais, m'a-t-il été dit, il n'est pas d'heureuse fortune de croiser le cortège qui parcourt Yport tout en long, car il laisse après lui une trainée bien odorante. J'ai pu me rendre compte de ces dires en allant à la grotte de la falaise. L'odeur qui s'en dégageait n'était pas de celles qui seraient capables d'atténuer la mauvaise réputation qu'Yport s'est acquise sous ce rapport et qui a motivé plusieurs fois l'intervention de notre assemblée."

* Le docteur Léon Dufour, médecin à Fécamp, fut un des précurseurs de la pédiatrie. Il fonda l'Oeuvre de la Goutte de lait en 1894, et fut un promoteur de l'usage du biberon stérilisé. Les Musées municipaux de Fécamp lui doivent de nombreux objets et en particulier sa collection de biberons anciens. Le rapport dont il est question ici provient des archives municipales d'Yport. Daté du 29 août 1913, il est adressé par le sous-préfet au maire d'Yport suite à une plainte du maire de Criquebeuf en Caux.

Important : Ces lieux sont dangereux et interdits d'accès par arrêté municipal.


...la falaise d'amont...suite
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