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Disparition en mer de Benoit Anthime Bigot (1846) |
(Archives Nationales MAR CC4 1364) (1 folio. Papier)
Transcription : Guillaume Lemaitre
"Le Bois-Rosé,
trois mats du Commerce armé à Fécamp,
commandé par mr Le tanneur (François Louis)
Procès-verbal de disparition
Ce jourd’hui dix sept du mois d’avril de l’an
mil huit cent quarante six a neuf heures du matin, etant
par la rade de St pierre de terre-neuve.
Par devant nous, le tanneur (François Louis), capitaine
du navire du commerce le Bois-Rosé, ont comparu les
sieurs leSeu (Louis Anthime) et paumelle (Valentin jérémie),
lesquels nous ont declaré que partis de la rade de
St pierre dans la chaloupe dudit batiment le mardi treize
avril avec les sieurs Bigot (Benoit Antoine), Vallin (Severe
Alphonse), Maillard (Anthime maxime) et maillard (jean hospice)
pour aller faire du hareng à la Baie de fortune (Cote
de Terre-Neuve), ils ont quitté cette terre le seize
avec des vents de L.E.N.E., peu de temps après
leur départ, le vent devint très fort et la
chaloupe ayant vent arrière ne pouvait garder que
son foc, au moment où elle approchait St pierre,
une lame tomba a bord et jeta à la mer le nommé
Bigot (Benoit Anthime), fils naturel de Rosalie Bigot âgé
de vingt neuf ans né à Criquebeuf (Seine-Inférieure),
matelot de 2eme classe inscrit à Fécamp
f°868 n°173. Dans ce moment, la mer était extremement
grosse et il tombait une neige très épaisse
aucun effort ne pouvait être tenté pour sauvé
l’infortuné Bigot. Car en même temps
que la mer était trop grosse pour que la chaloupe
put tenir le bout au vent et la neige trop épaisse
pour distinguer les objets même à la plus petite
distance, d’un autre coté la lame qui était
tombé a bord de la chaloupe l’avait mis en
grand danger et ne fut qu’avec la plus grande peine
qu’on vidait l’eau qu’elle contenait et
qu’on en jeta à la mer une partie de son lest,
après l’accident, le temps devint de plus en
plus mauvais et la neige empêchant de rien distinguer,
la chaloupe ne put gagner St pierre que le lendemain à
huit heures du matin.
Et pour constater l’événement dont il
s’agit, nous avons dressé sur le rôle
d’équipage le present procès-verbal
qui a été signé par nous et par les
sieurs le Seu et paumelle, après leur en avoir donné
lecture.
Ce bord, les jours, mois et an que dessus.
Le tanneur paumelle jeremie
leseu
Vu pour légalisation des signatures des sieurs Letanneur,
Paumelle, et Leseu ci-dessus apposées.
Le commissaire de l’inscription maritime aux îles
St Pierre et miquelon
Auguste Filleur
Vu par le commandant de la colonie
Delecluze"
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