Yport
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Le contexte local...

La conquête romaine ne se fit pas sur une terre vide d'hommes. Des tribus gauloises, les Calètes, résidaient sur le plateau de Caux et très probablement sur les éperons barrés en bordure de plateau sur le long du littoral. Il ne faisaient en cela que reprendre le plus souvent les sites d'habitat utilisés durant le néolithique.

Une voie romaine reliait Etretat à Fécamp. D'après Robert Soulignac (1), le tracé de l'actuelle route départementale 940 suit de très près la voie antique. Passant par Saint Léonard, elle arrivait au niveau de l'actuel "Fond Pitron" d'où une voie de dérivation rejoignait Yport (route qui existe toujours). Une autre voie, celle tendant de Fécamp à Lillebonne traversait elle aussi le territoire de Saint Léonard.

Le site de Fécamp était habité comme l'ont montré les fouilles du Camp du Canada et du château des Ducs : un habitat polynucléaire en vallée et proche de la mer y cotoyait l'oppidum du "Canada" situé en fond de vallon.
Deux cimetières à incinérations datables du IIe siècle après J-C. furent découverts sur Saint Léonard. Le premier, mis au jour en 1852 est situé à proximité du cimetière actuel, le long de la voie Fécamp - Etretat ; le second découvert en 1900 au hameau du Chesnay, était proche de la voie Fécamp - Lillebonne (2). On retrouve ici la pratique gallo-romaine d'installer ses nécropoles à la sortie des agglomérations le long des chemins.

A la même époque et depuis longtemps, le bois des Hogues fournissait la région en poudingue. L'abondance des meules retrouvées dans les champs du plateau de Criquebeuf témoigne de l'activité d'extraction de ce matériau.


...et Yport ?

Le site d'Yport fut occupé durant la période gallo-romaine et l'on pouvait encore au début du siècle trouver quelques traces de construction (Habitats n°2 et 3) le long de l'ancienne "grand rue" (3). En 1838, lors de l'édification de l'église, les travaux de terrassement mirent au jour "des tuiles romaines, un grand bronze d'Antonin et deux urnes cinéraires" (Habitat n°1) (4). La découverte de la monnaie de l'empereur Antonin, seul élément datant, permet de donner une date approximative d'occupation autour IIe siècle après J.C. Que sont devenus ces objets ? Joseph Boulard, dans son ouvrage Etude historique sur Yport (1919) ne le signale pas.

Que représentait Yport à l'époque gallo-romaine ? Il est pour l'instant impossible de le savoir, les objets et les structures éparses découverts permettant tout au plus d'imaginer la présence d'un habitat dans le vallon (village, site de pêche...?).

Selon J. Boulard, le toponyme "Yport" serait d'origine romaine. (5) A la suite de l'Abbé Cochet, il émet l'hypothèse que les premières mentions médiévales du toponyme "Ycport", se rapportent à un antique "Iccius Portus". Les preuves d'une telle étymologie sont séduisantes mais bien minces. Notons qu'il est peu probable que l'Iccius Portus mentionné par J. Boulard soit le même que le lieu d'embarquement des troupes de César pour la conquête de la Grande-Bretagne (cf. Guerre des Gaules). Boulard, déjà, en avait démontré l'improbabilité (véritable site situé plus au nord, faible écartement des falaises...). Si le village n'a probablement jamais vu défiler les légions de César, il n'en reste pas moins que nous avons probablement affaire à un toponyme d'origine gallo-romaine (mais dont le préfixe "Y" nous reste jusqu'à présent inconnu).

 

Notes :
(1) Robert Soulignac, Fécamp et sa campagne à l'époque des Ducs de Normandie
(2) Saint Léonard, Association d'éducation populaire Sainte Bernadette, s.d., pp.8-9
(3) Boulard, Etude historique sur Yport, 1919 , p. 24. Ces vestiges de substructions que l'auteur nous décrit " établies à l'aide d'un ciment rouge" ne sont plus visibles aujourd'hui
(4) Boulard, Op. Cit., p. 24. ; Bunel & Tougard Abbés, Géographie du département de la Seine-Inférieure, 1877, p. 196
(5) Boulard, Op. Cit., p. 25
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