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L'évolution du port au XIXe siècle |
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Au delà
des transformations du village proprement dit, le "port",
comme on appelle à Yport, le front de mer, subit lui
aussi certaines modifications.
Il ne semble rien rester à cette époque des murs
de fortifications élevés au milieu du XVIIIe
siècle. Le corps de garde et la plate-forme d'artillerie
sont alors les seuls témoins des protections militaires
antérieures. |
La jetée...
Il semble que la première jetée fut édifiée
en 1642. Ce n'était alors qu'un épi en bois,
probablement placé à l'endroit de l'actuelle
jetée. Elle fut remplacée au XVIIIe siècle
par une autre, en pierre et maçonnerie. En 1858, il
fut décidé de la prolonger par un épi
afin d'empêcher le galet de se répandre à
l'est de la jetée. Notez qu'à cette époque,
elle n'était pas encore munie d'un parapet.
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Le corps de garde...
En haut de la jetée, se trouvait le corps de garde
construit au milieu du XVIIIe siècle. Il fut détruit
en 1905. Jouxtant ce bâtiment, un escalier permettait
de se rendre sur la jetée.
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Le corps de garde (à droite)
tel qu'il existait encore au début du XXe siècle,
ultime vestige d'un système défensif plus complexe. |
La plate-forme d'artillerie...
A l'est de ce corps de garde, une plate-forme de 22 mètres
de long construite sur un mur maçonné abritait
une batterie de canons depuis la Révolution. Les deux
canons de la batterie furent ôtés en 1854. Six
ans plus tard, le mur fut dérasé et la plate-forme
transformée en une rampe permettant d'accéder
au rocher. La partie de la plate-forme encore existante constitue
ce que l'on appelle communément aujourd'hui "les
roches vertes".
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La rampe...
Une rampe donnait accès à l'échouage.
Plusieurs fois détruite par des inondations, notamment
celle de 1820, elle fut redessinée en 1842 après
avoir été une nouvelle fois dévastée
par l'eau dévalant du fond du val et s'engouffrant
dans la Grand-Rue. Cette fois, on la construisit perpendiculaire
à la jetée, c'est à dire à peu
près dans sa configuration actuelle. C'est de la première
rampe en demi-lune que se déversaient les eaux usées
provenant de la Grand-Rue. Cette situation dura jusqu'en 1866,
date à laquelle un aqueduc amenant les eaux usées
à l'est de la jetée fut édifié.
Des vestiges de cette conduite sont encore visibles sur le
rocher (Sur ce site, vous pouvez les voir aux pages : "Aperçus
d'Yport - Les rochers").
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Les cabestans & les caloges
Sur ce plan, on distingue clairement les cabestans (petits
rectangles oranges) et les caloges (de forme ovale bleus).
Les caloges étaient d'anciennes embarcations (caïques)
renversées et installées sur la plage pour servir
de réserve au matériel de pêche. Elles
ont actuellement toutes disparues à Yport, seul Etretat
en conserve quelques unes (en décoration).
On remarquera l'association quasi-systématique caloge/cabestan,
à laquelle il faut ajouter la caïque pour former
un ensemble complet et fonctionnel pour un port d'échouage.
Joseph Boulard pensait, au vu des documents anciens, qu'il
n'avait pas existé de cabestans à Yport avant
le milieu du XVIIIe siècle. Or, un contrat de bail
daté du 25 avril 1634 prouve le contraire.
Jean Duhamel, maitre de bateau, y achète un cabestan
à Regnaud Pissot. Elément moins commun qu'un
acre de terre, le notaire ecrit : "[...]
acceptant c’est a scavoir une place de cabestan audit
Duhamel apartenant pour haller et eschoir sur le perroy du
val d’ipport les batteaux suivant l’usage de longtems
dudit lieu d’ipport [...]"
(sources : Archives départementales de la Seine-Maritime
– 2E49/163).
Il semble au contraire de ce qu'affirmait Joseph Boulard que
l'usage de cabestans pour haller les navires soit une patrique
assez ancienne. |
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Les cabestans servaient a haler
le bateau sur la grève. Il en existe encore deux ou
trois exemplaires anciens sur la plage d'Yport. Incomplets,
il leur manque les grandes barres de bois servant à
faire remonter le cable auquel était attaché
la caïque. |
Le chenal
Jusqu'au
dernier quart du siècle, il était impossible
d'accoster à marée basse, le rocher formant
une bande continue le long du rivage. Les bateaux devaient
attendre ancrés au large que la mer soit haute pour
atterrir et c'est la raison pour laquelle, plusieurs fois,
des navires firent naufrage en attendant la marée.
Pour remédier à ce péril, il fut décidé
en 1873 de creuser un chenal face à la grève.
Une souscription fut lancée et de très nombreux
yportais, marins ou non, donnèrent selon leurs moyens
de l'argent ou des journées de travail. Reconnu d'utilité
publique, le chenal bénéficia également
du concours des marins d'Etretat, de quelques personnalités
de Fécamp et des ministères concernés.
Il fut élargi en 1878 puis approfondi trois ans plus
tard. En 1898 enfin, on procéda à un dernier
élargissement.
On trouvera sur ce site la liste
des souscripteurs yportais.
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Le four à chaux
Enfin, on peut mentionner la construction
en 1872 d'un four à chaux sur la plage. La municipalité
stipula expréssement que la gueule du four soit orientée
vers la terre pour ne pas induire les marins en erreur. (Archives
municipales d'Yport, document daté du 18/07/1872) |
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